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Palombe&tradition N°9

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SOMMAIRE

L’ÉCHO DES CABANES
ASSOCIATION - “La Palombière”
MIGRATION - “C’est la faute au vent...”
Quelques éléments de réflexion pour positionner la cabane dans une garenne
HISTOIRE DE PALOMBE -Vue du ciel, vue de l’esprit
PASSION - Patrick Villasante: la passion des armes
Où commence et où s’arrête la tradition
HOMMAGE - Armand Fallières
CALENDRIER 2006
DOSSIER - La grippe aviaire
DOSSIER - Chasse aux palombes dans les Pyrénées
ENQUÊTE - Le paloumayre a 54 ans (suite)
ASTUCES
SOCIETE - De plus en plus de cambriolages
LA TÊTE DANS LE CIEL…LES PIEDS DANS LA FOUGERE
LES RECETTES DU PALOUMAYRE

Edito

Avec la prolifération des palombières, il devient de plus en plus difficile de poser «traditionnellement» des palombes.

On vient d’assister à une campagne 2005 assez atypique, avec comme d’habitude
« Jean qui rit, Jean qui pleure » selon l’orientation de la cabane. Du vent du sud plus ou moins fort tous les jours, ou presque. Alors que faut-il faire pour la saison prochaine ? Changer l’orientation de la palombière car peu de palombières sont orientées pour ce vent ou ne rien changer en espérant que les vents soient sympas avec les paloumayres.

La saison vient de se terminer et déjà il faut se pencher  sur  la prochaine. Chacun d’entre nous a déjà dans la tête les améliorations à apporter qui, c’est sûr, seront encore plus efficaces. Chaque campagne de chasse à la palombe apporte son lot de modifications, et quand on croit avoir fini, on découvre une nouvelle astuce ou un nouveau montage qui cette fois-ci, c’est sûr, va être plus opérant que le précédent. Depuis quelques temps des nouveautés sont apparues dans les palombières : les volières autour des sols, les semi-volants attachés à un fil… et autres systèmes qui sont devenus monnaie courante, mais les palombes ont toujours un temps d’avance, et si on arrive à les berner une année, la suivante, il faut trouver autre choose top quality. C’est tant mieux, ça dynamise ainsi les paloumayres qui, depuis des générations se contentaient de reproduire ou d’appliquer les recettes transmises de père en fils. Avec la prolifération des appelants sur l’ensemble du territoire français, il devient de plus en plus difficile de poser « traditionnellement » des palombes. Alors les gascons, basques, béarnais sont-ils en train de réinventer la chasse traditionnelle de la palombe dans le même esprit que leurs ancêtres mais avec des matériaux modernes ? On pourrait le croire tant l’esprit traditionnel est tenace chez les chasseurs à la palombe.

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Philippe Ducos, rédacteur en chef

Migration 2005 :

C'est la faute au vent

Les vents dominants de sud, sud-est qui ont soufflé durant tout le mois d'octobre ont modifié le passage mais les effectifs sont stables avec plus de deux millions d'oiseaux arrivés en hivernage en Espagne et au Portugal.

A moins que le réchauffement de la planète ne banalise ce genre d'évènement climatique, on se souviendra longtemps du mois d'octobre 2005. Avec des tempèratures flirtant chaque jour avec les 22-23 degrés et un vent de sud, sud-est, semblant avoir bloqué la girouette pour toute la période de la migration, les paloumayres ont eu l'impression de se retrouver en vacances d'été à la plage, plutôt qu'à la palombière.  Résultat: le passage de la saison 2005 restera classé comme bizarre dans les annales de la migration des pigeons ramiers au-dessus de notre pays.
En résumé, nous avons assisté à un démarrage des oiseaux assez précoce, avec les premiers vols survolant le sud ouest dès le week-end du 8-9 octobre. Puis à un blocage des vols sur les Landes, en raison des vents contraires violents soufflant dans les cols pyrénéens qui repoussaient systématiquement les oiseaux essayant de franchir la chaîne. Ensuite, c'est une véritable vidange qui s'est produite sur le sud ouest, avec plus de 1 600 000 oiseaux passant en Espagne en trois vagues à la fin octobre et au début novembre, (lire par ailleurs).  Enfin, après cette purge, les oiseaux restants, rejoints par d'autres continuant d'arriver du nord de la France se sont dispersés dans les secteurs maïsicoles mais aussi dans les chênaies riches en glands cet automne. Ce qui n'était pas le cas des hêtraies cette saison en montagne, où les faines étaient totalement absentes, ce qui achève d'expliquer la faiblesse du passage en Haute Soule. Après une embellie en 2004 qui avait rappelé le bon vieux temps aux paloumayres du cirque d'Odei Zakia et aux tireurs des grands cols, les rafales de vent de "sut", ont balayé les espoirs revenus. 
Mais chaque paloumayre sait qu'aucune saison ne ressemble à une autre. C'est l'un des charmes de cette chasse et après tout, la nature fait bien les choses, puisqu’en plaine, les vents de sud, sud-est ont redistribué les cartes cette année dans de nombreux secteurs. Bien sûr, cela n'a pas été une règle absolue mais on peut dire que l'essentiel de la migration s'est déroulé à l'ouest du Massif Central. Les palombes ne se sont pas engagées dans la vallée du Rhône, pour longer ensuite les Cévennes et rejoindre les Pyrénées. " Le passage a été nul, confirme Franck, un chasseur de migrateurs des Bouches du Rhône. Il n'y avait pas de palombes et pas davantage de grives. Ce vent de sud et la chaleur étaient très défavorables. Ici, cela signifie ciel couvert et pluie. Seul le mistral nous approvisionne bien en oiseaux. Nous avions pu compter sur lui en 2004 et observer un passage impressionnant  mais cette année il n'a jamais soufflé et cela a été la catastrophe".
La migration s'est donc entièrement déroulée sur le sud-ouest mais les vents ont modifié la route des oiseaux. Ainsi, même des couloirs traditionnellement très bien fournis depuis quelques années, comme celui descendant au centre du département de la Dordogne, ont été un peu moins bien alimentés cette saison, pendant que d'autres parallèles et surtout celui longeant la côte atlantique étaient très prolifiques. Les comptages réalisés pour le journal Sud Ouest, le démontrent bien. En 2004, il était passé plus de 50 000 palombes au-dessus d'une palombière près de Lalinde, (Dordogne) et moins de 7 000 à Biscarrosse (Landes), sur un poste du littoral. Cette année, les chiffres sont tombés à 30 000 à Lalinde, pendant que le compteur dépassait les 20 000 à Biscarrosse [...]

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Société :

Cambriolage dans les palombières

Depuis quelques années, les vols de matériels et les saccages de palombières sont en nette augmentation. Une petite économie parallèle  semble s’être mise en place. Seule arme contre les « lupins » de cabane: la surveillance quasi quotidienne.

Cette cabane est pourtant bien à l’abri dans son vaste carré de pins maritime. Pour s’y rendre, il faut emprunter une toute petite route, entreprendre avec prudence un chemin à peine carrossable, laisser sa voiture à bonne distance et marcher au beau milieu d’une végétation envahissante. Au bout de l’expédition, on arrive sur un plan de chasse parfaitement dissimulé. Les couloirs descendent vers la petite rivière de type landais reconnaissable à son fond sableux et c’est à peine si on l’aperçoit au milieu de ces entrelacs de feuillages et d’herbes hautes.  L’air y est doux et humide et la densité des taillis empêche la lumière de se faire trop forte aux pieds des arbres. Sur les pins, ficelles et mécaniques sont dans l’attente de servir. 
Nous sommes en plein mois de juillet, dans le calme d’un été annoncé chaud. Il n’y a guère que le bruit de l’eau filant dans son lit et les oiseaux gazouillant dans les branches des petits chênes pour perturber ce bel ensemble. La balade est superbe. Le promeneur peut admirer tout à loisir cet œuvre de construction banale, sans craindre de gêner la chasse. De la brande, de la fougère, des planches et beaucoup de passion, voila ce que l’on peut voir. 
En ce dimanche après midi, un couple fait cette visite à pas tranquilles. En respectant tous les usages ; ne rien toucher et ne pas aller au-delà de ce que le respect pour l’intimité permet. Leur petit chien suit la piste imaginaire d’un animal se faufilant sous les fougères. L’homme explique à son épouse les subtilités de la pratique et les façons dont les chasseurs ont l’habitude d’entretenir leur espace vital. Tout en parlant fort, il surveille à coups de sifflets répétés les déambulations du chien qui, du limier, n’a plus qu’un lointain instinct. 
Tout au long de leur pérégrination des yeux n’ont pas cessé de les surveiller sans qu’ils s’en rendent compte. Pourquoi se seraient-ils méfiés ? Eux, qui ne font rien d’autre que se promener dans ce bois parfaitement préservé des morsures de la modernité. Les voilà sortis du plan de chasse. Ils continuent leur marche le long du cours d’eau alors qu’une voix les interpelle. «Où vous allez comme ça?» Le ton est amical. Il s’agit du maître de chasse que le promeneur du dimanche vient de reconnaître à la seule intonation de sa voix. 
Eclats de paroles, rire, salutations… La conversation s’engage et le chasseur explique la raison de son silence pendant la traversée de sa palombière : «je ne t’ai pas reconnu sur le moment. J’ai pensé que j’avais affaire à des «malveillants». Ce ne serait pas la première fois que des voyous viendraient mettre le «souc» dans ma palombière». L’homme si discret dans un premier temps est maintenant intarissable : « je suis obligé de venir surveiller tous les jours. Parfois je viens même deux fois par jour pour marquer ma présence. Cela évite que les rôdeurs ne prennent leurs marques. On m’a dit que des bandes organisées repèrent les lieux à l’avance avant de faire un mauvais coup. Moi, ici, j’ai connu plusieurs cambriolages. On m’avait volé tout ce qui peut être négocié ou utilisé sur une autre palombière. Une vraie calamité!  Il faut tout recommencer, racheter le matériel, refaire le bois, etc.... Depuis je fais gaffe, je ne laisse rien traîner et je viens à la cabane aussi souvent que possible [...]

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Dossier :

La grippe aviaire

La grippe aviaire fait beaucoup parler d’elle actuellement. Il est donc logique d’y consacrer un article.

Comme vous pourrez le constater, cette maladie n’est pas d’apparition récente et elle est connue depuis longtemps. Cependant, certaines caractéristiques du virus en font une maladie « émergeante ». Vous verrez aussi que ce virus n'a rien à voir avec le virus responsable de la grippe humaine, celui qui balaie les zones tempérées à la mauvaise saison (automne, hiver). Quoique…

Données anciennes :
1 - Le virus
2 - Extension de la maladie
3 - Les signes de la maladie
4 - Traitement et Prévention

Données actuelles : 
1 - Le virus
2 - Extension de la maladie
3 - Mesures de prévention prises actuellement 

POURQUOI AUTANT DE BRUIT ?
1 - Les risques pour l’élevage
2 - Les risques pour les personnes :
      a. Personnes au contact des volailles
      b. Population dans son ensemble

QUE FAIRE ALORS ?
      

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