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Palombe&tradition N°75

Numéro de l'ETE

2022

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SOMMAIRE

    4    L’écho des Cabanes…
   8    DOSSIER TECHNIQUE
         8 - L’art de positionner ses appeaux
       21 - Palomb’ en BD
       22 - ITALIE - Mes appeaux préférés
   26    LE COIN DES FILETAÏRES - Histoires de vents et de girouette
   28    HISTOIRE - A part ça,quoi de neuf?
   30    MEDIA - «L’Auvergnat de Paris» parlait palombes
   32    Calendrier des fêtes de la palombe 2022
   34    GIFS - Jean-Luc Dufau, président du GIFS :
           «Il faut sécuriser juridiquement nos chasses traditionnelles»
   36    SUD-OUEST - ça bouge dans les Fédérations
   38    AUPRES DE NOS ARBRES - Choisir et bien fixer une potence
   40    MUNITIONS - De nouvelles contraintes à l’horizon 2023
   44    MÉMOIRES DE PALOUMAYRES - Christian PEYREBRUNE
           et sa palombière de Sanilhac
   46    AUTOUR D'ELLES... - Moi, le nouvel appeau de la cabane
   49    Palombe en rimes
   50    ANECDOTE - Les pigeons de ville
   52    CHIENS - Les vieilles races ont-elles un avenir ?
   54    « LA TËTE DANS LE CIEL... » - Pas de femme la palombière...
   58    LES RECETTES DU PALOUMAYRE

Edito

Il est urgent d’agir

’est le mot à la mode depuis quelques mois : l’écologie. Durant la campagne de l’élection présidentielle, comme pendant celle des législatives, il est revenu dans tous les programmes et à toutes les sauces, comme si l’on prenait

     soudain conscience qu’il est anormal d’enregistrer des températures dépassant les 35 degrés à la mi-mai dans notre pays et de voir les icebergs du pôle nord ou du pôle sud fondre plus vite que des glaçons dans un verre d’apéritif. Alors on planifie, on nomme plusieurs ministres spécialement dévoués à la noble cause et on promet que tout ira mieux demain, dans un monde idéal décarboné, sans déchets, sans pesticides et autres fongicides, qui détruisent la biodiversité. De nombreuses études scientifiques fleurissent pour annoncer que les espèces d’oiseaux disparaissent les unes après les autres de nos forêts, de nos champs et de nos jardins, comme si nous ne nous étions aperçus de rien au cours des vingt dernières années.

Nous, les chasseurs, derniers prédateurs d’un monde révolu, devenons ainsi les cibles idéales de tous ceux qui rêvent d’un univers merveilleux, bio, végan, où la tartelette au soja remplace l’entrecôte. Et comme il est plus facile de traduire devant un tribunal une association de chasse qu’un grand groupe agro-industriel, les interdictions n’en finissent plus de pleuvoir, à commencer sur les chasses traditionnelles. Il est tellement plus simple de proscrire la chasse de quelques alouettes au filet, que de dénoncer l’utilisation déraisonnable de produits chimiques sur les champs qui en font mourir des centaines de milliers chaque année en Europe.

Ainsi va le monde et peu à peu, on en vient à trembler pour notre passion. Oui, les paloumayres sont inquiets de voir des méthodes de chasse très anciennes dénoncées comme des armes de destruction massive, par des gens qui ne connaissent rien au sujet. Il est certes indispensable d’expliquer et de mieux encadrer ces pratiques qui font l’originalité de nos chasses mais aussi de bien faire comprendre à nos détracteurs que nous ne prenons au ciel des migrations qu’une part infime du flux des oiseaux arrivant en automne.

L’objectif parait assez simple à atteindre, quand on sait que l’espèce pigeon ramier est en pleine expansion dans toute l’Europe et que l’explosion des populations sédentaires sur notre sol, conduit de plus en plus à classer cet oiseau comme nuisible en raison des dégâts qu’il occasionne aux cultures. Les arguments ne manquent donc pas pour en finir une fois pour toutes avec des dérogations mal ficelées, portes ouvertes à toutes les attaques des anti-chasse. Il est urgent de verrouiller juridiquement le cadre de notre passion.

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​

Joël Barberin, Directeur de la publication

C

L’art de positionner ses appeaux

Comment s’adapter à son bois et aux vents du secteur pour installer au mieux ses appeaux ? Nous avons voulu donner la parole à des paloumayres chevronnés pour qu’ils nous prodiguent leurs conseils et nous livrent quelques secrets. Premier de notre série : Christian Eymerie (1), qui chasse dans un jouquet dans l’ouest de la Dordogne

Le chasseur n’a eu de cesse d’inventer astuces et autres stratagèmes pour prendre au ciel d’automne sa part de rêves. La pose de l’oiseau est ainsi devenue l’acte majeur, préalable indispensable à sa capture. Le paloumayre a ainsi procédé à de multiples observations pour inventer les artifices les plus attractifs. L’objet n’est pas de retracer ici l’évolution des techniques mais d’essayer simplement de décrire pourquoi et comment disposer de nos jours une « batterie » d’appeaux pour amener ces oiseaux sauvages à se poser à portée de tir, soit à moins de 40 m d’une cabane centrale perchée dans un chêne ou sur un pylône.

Volants de cabane, pigeons de caisse ou jetés à la main, peuvent bien sûr compléter ce type d’équipement mais nous nous contenterons d’étudier ici un dispositif purement traditionnel, avec uniquement des appelants fixes.

En préambule, il convient de préciser que les constats et techniques décrits ci-après ne restent que MA vérité du moment, qu’elle n’est donc vraisemblablement qu’une partie infime de LA vérité et qu’en conséquence, elle est plus ou moins  [...]

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Comment choisir
et bien fixer une potence

La chasse à la palombe est une passion qui demande sérieux et rigueur, même pour installer ses potences. Il y a des points à ne pas néglige.

Peu importe l’appellation qu’on lui donne, la pose de la potence, du barillet, ou du Croc, en bois ou en fer, est une étape cruciale dans la préparation de nos chasses.

En bois

La traditionnelle potence est faite en bois, et souvent en pin des Landes que l’on peut se procurer dans les diverses scieries locales, certaines d’entre elles se sont même spécialisées dans sa fabrication.

La potence en bois possède des avantages pour le poseur. Légère, robuste, facile à fixer à l’aide de deux ou trois pointes. Une fois peinte, souvent à l’huile de vidange, elle résiste aux intempéries saison après saison, et dure en moyenne entre   [...]

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De nouvelles contraintes
pour les chasseurs à  l’horizon 2023

Rares sont les bonnes nouvelles pour le monde de la chasse ces derniers temps.

En voilà une qui va concerner une grande partie des chasseurs français et qui n’est pas à classer dans le registre des bonnes nouvelles mais à rajouter à la liste de plus en plus longue des contraintes que nous aurons tous à subir dans les mois qui viennent. Le 15 février 2021, les eurodéputés ont adopté l’interdiction de l’usage du plomb dans les zones humides ; ils ont laissé 2 ans à tous les pays pour la mise en application sur leur territoire. Cela signifie clairement que à compter du 15 février 2023, tous les chasseurs français seront impactés par la mesure.
Ne croyez pas que seuls les chasseurs de gibier d’eau seront concernés. La nouvelle loi stipule que le plomb sera interdit sur les zones humides classiques : zones inondées ou inondables, les mares, les flaques, etc… Mais cette interdiction concernera aussi les zones de 100 m autour de toute zone humide. Elle touchera donc aussi les bordures de ruisseaux, de rivières. Cela signifie en clair que le bécassier qui longera à un moment donné un ruisseau devra avoir dans son fusil autre chose que du plomb. Cela signifie aussi que toutes les palombières situées à moins de 100 m d’un ruisseau, et dieu sait s’il y en a, ne pourront plus utiliser le plomb. Dans sa mouture initiale, la loi prévoit même que tout chasseur qui chassera dans ces zones à plomb interdit sera verbalisé, pour la simple   [...]

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