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Palombe&tradition N°46

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SOMMAIRE

4    L’ECHO DES Cabanes…
8    Palombières saccagées - Opération anti-chasse en Gironde ?
12    DOSSIER - Hivernage - Comptage - Baguage
        - Elles préféraient les glands
        - On compte bien les palombes
        - La chasse «No Kill», une bague à la patte                
28    Palombes ET RUGBY - Jean-Luc Le Dévedec : rugbyman tout jeune, paloumaïre un peu plus tard
30    Les mots gascons des paloumayres
32    Parlez palombe sur facebook                
36    Histoire - La France n’est pas timbrée de palombe
38    Tradition - Des paloumayres à la Crèche Vivante            
40    PASSION - La saison d’un vagabond
42    Trucs et astuces - Le sexage des palombes
44    Enquête ANCP
46    Autour d’elles... - Moi, le pigeon de l’Entre-Deux-Mers
48    « LA TETE DANS LE CIEL... »
52    ITALIE - Quelques recettes pour cuisiner les palombes à l’italienne
54    Dessin humoristique de Serge FAVAL
56    LES RECETTES DU PALOUMAYRE

Edito

« On n’a jamais vu ça ! »

Cette fin d’hiver 2015, une phrase revient souvent dans la bouche des paloumayres rencontrés un peu partout dans le sud-ouest : « On n’a jamais vu ça ! », en référence aux énormes vols qui ont sillonné le ciel durant tout l’hiver. Certes, l’hivernage a toujours existé et fait le bonheur des chasseurs sachant s’armer de patience au coin d’un bois. La nouveauté n’est donc pas dans l’hivernage lui-même mais plutôt dans la manière dont il a évolué. Les grosses concentrations d’oiseaux sur les champs de maïs avaient amené les observateurs à la déduction suivante : hors du maïs point d’hivernage. Conclusion aussi hâtive que superficielle comme le rappelle Pierre Verdet dans son dossier : la nourriture fondamentale de la palombe est, et reste le gland qui lui permet de se rassasier en quelques minutes mais aussi d’emmagasiner les réserves énergétiques dont elle a besoin. 
Cet hivernage exceptionnel est rassurant à double titre : il nous prouve l’intelligence de la palombe et son incroyable faculté d’adaptation. Les conditions de vie que lui offre la nature changent : climat, main de l’homme. Avec une facilité surprenante, elle a su modifier ses habitudes. Peut-être que dans quelques années des mots tels que migration, rôdeuse, bocagère seront à ranger au chapitre des archaïsmes et le célèbre « passage » remplacé par « arrivée » ou « départ ». Il tord le cou aux arguments péremptoires des éternels anti-chasse plus soucieux de « détruire » les chasseurs que de protéger les oiseaux. D’ailleurs, ils viennent d’avoir le soutien inattendu de quelques anglais ( décidément ils sont partout…) qui ont saccagé des palombières du côté d’Auros. Curieux quand même quand on sait que ces parangons de vertu ont classé la palombe nuisible chez eux ! Désir de se racheter ou bien d’asticoter leur ennemi héréditaire depuis Napoléon, ailleurs que sur un terrain de rugby ? 
En tous cas que tout ce beau monde de bien pensants se rassure : la palombe se porte bien. Et nos courageux paloumayres qui bossent pendant un an en prévision du rendez-vous d’octobre peuvent se remettre au travail.

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René Laffore, Rédacteur en chef

Palombières saccagées: Opération anti-chasse en Gironde?

Mardi 17 février, deux palombières ont été vandalisées à Auros en Gironde. Les faits sont revendiqués ou du moins signés d?un groupuscule militant pour la cause animale qui a fait du sabotage sa marque.

Ils venaient juste de donner un sacré coup de jeune à leur palombière. Patrick et Jean-Luc Malandit ne décolèrent pas. Mardi 17 février, leur installation, nichée au milieu d’un bois à Auros en Gironde, a été la cible de vandales qui ont tout cassé, même le moral des deux hommes. Cet après-midi-là, un forestier qui passait par le chemin pour aller faire du bois a remarqué que les lieux avaient été visités. « On est tout de suite allé voir les dégâts », explique Jean-Luc Malandit. 
« Le désastre », définit-il, la gorge encore nouée. Tout était sens dessus-dessous, délibérément renversé, cassé, troué, peinturluré. Et rien n’a été volé. « Il n’y a pas de mots », soupire-t-il. « C’est un acte gratuit, incompréhensible ». Il pense à tout ce temps passé, toute cette énergie déployée pour refaire la cabane et les couloirs désormais en lambeaux. « Pour rien ! Tout est à refaire ou presque » [...]

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Elles préféraient les glands

Les oiseaux bleus arrivés en grand nombre en hivernage dans le sud-ouest ont boudé le maïs au profit des glands. Ils se sont d'abord concentrés sur les zones les mieux fournies comme le Gers, avant de remonter de façon précoce.

Tout avait commencé en octobre. En plein passage, on comprit très vite que les palombes avaient décidé de profiter au maximum de l’importante glandée de l’automne. A peine posées sur un bois, elles se jetaient littéralement sur les fruits des chênes qui abondaient cette saison. De quoi faire tourner la tête aux paloumayres du sud de la Garonne, en particulier ceux installés près des cultures pour profiter de l’attraction habituelle du maïs. « Elles nous rendaient fous, avoue Jeannot Astrugue qui chasse au filet dans les Landes. Elles se perchaient en majorité sur un chêne qui domine notre palombière et se moquaient comme de leur première plume des grains de maïs jetés sur le sol. On aurait pu mettre des saucisses de Strasbourg, l’effet aurait été le même. Et pour achever de nous narguer, on entendait tomber sur le toit de la cabane les glands qui leur échappaient.  Il est vrai qu’il y avait moins de maïs disponible sur les champs cette saison. La récolte avait été faite de bonne heure et dans des conditions idéales -un beau temps sec- pour que les machines ramassent le maximum de grains. De plus, on retourne les terres de plus en plus tôt maintenant, avec leur fameux mulching. Alors il est évident que s’il y a du gland en quantité, nos belles bleues ont vite fait le choix du menu et elles s‘y tiennent tout l’hiver », soupire Jeannot.
Le gland est plus calorique
Il est vrai qu’il y avait moins de maïs disponible cette saison dans le sud-ouest pour les raisons évoquées par ce paloumayre mais il ne faut pas oublier que si elles ont la possibilité de choisir entre les deux nourritures, les palombes préfèrent les glands. Et pour cause : ils sont plus caloriques que les grains de céréales. Ils contiennent de grandes quantités de protéines mais aussi des graisses, de la vitamine C, du magnésium, du calcium et autre potassium. De vraies rations de guerre pour nos migratrices.
« Ce n’est pas par hasard que les pigeons ramiers effectuaient systématiquement autrefois le grand voyage de l’Europe du nord ou de l’ouest jusqu’à la péninsule ibérique. Les glandées des chênes verts et [...]

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Le sexage des palombes

Le sexage des palombes n'est plus une affaire de pince à sexer, d'analyse ADN ou d'observations longues au printemps, en attendant parfois des heures que les prétendants veuillent bien déclarer leur flamme à ces demoiselles...

Tout éleveur amateur avait jusqu’alors la certitude que son sexage était infaillible. Pour moi, le plus simple consistait à passer des heures dans les volières de nos jeunes palombes nées l’année précédente, et d’attendre et encore attendre les tentatives de séduction des jeunes mâles.  Chacun y est allé de sa propre expérience avant que n’existe la pince à sexer. Moi-même, lorsque j’ai commencé à élever des palombes au début des années 1990, j’arrivais à sexer mes ramereaux par la taille à la base du bec des oiseaux ; les mâles ayant pour moi cette base de bec légèrement plus large que celle de la femelle. J’ai eu de bons résultats sur les premières couvées puis j’ai eu parfois deux mâles ou deux femelles dans la même nichée, d’où l’impossibilité de différencier les oiseaux. J’ai fini par abandonner ce sexage précoce[...]

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