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Palombe&tradition N°89

Numéro  d'HIVER

2025

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SOMMAIRE

    4    L’écho des cabanes…
    10    Dossier migration 2025
       10 - Le Grand Déballage
       20 - Passage italien: Où, comment, quand et pourquoi ?
       22 - Les paloumayres racontent leur migration...
   28    Transmission - Jérôme Roy, le souffle d’une passion partagée
   31    Palombus Commix
   32    Le calendrier du paloumayre
   34    Auprès de nos arbres - L’impact du tigre du chêne
   36    Chasses Traditionnelles - Une incroyable mobilisation
   42    Dossier Technique - Quel emplacement 
           pour une palombière en 2026
   49    Astuces - Comment avoir un cadre qui plaque bien à la barre
   50    Autour d’elles... - Sur la route de la cabane
   52    Anecdote - Titulaire ou remplaçant ?
   54    Chiens - Faut-il préférer une race rare ou répandue ?
   56    « La tête dans le ciel... » - LE ROUQUET de Monsieur DURAND...
   60    LES RECETTES DU PALOUMAYRE

Edito

Défendre coûte que coûte !

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L

a migration 2025 restera dans les mémoires comme une année de paradoxes intenses et de combats cruciaux. Si les chasseurs ont assisté à un spectacle migratoire d’une richesse et d’une ampleur notables, ils ont également été confrontés à des défis sans précédent, tant sur le terrain que devant les instances juridiques.

La saison a démarré sous le signe de la précocité, avec une pression trois jours à peine après la Saint-Michel, culminant le 15 octobre avec un record absolu de 598 098 palombes comptées sur le seul poste de Saint-Sulpice-les-Bois. Les différents pics migratoires ont été d’une forte intensité, de l’Europe du Nord (plus de 200 000 oiseaux en une journée pour la Suède) aux vagues italiennes inattendues (jusqu’à 600 000 oiseaux en un jour) qui ont généreusement alimenté la Corse et la région PACA.Pourtant, cette abondance a rimé avec frustration. Le manque de pose, les vols à haute altitude ou, à l’inverse, au ras des arbres, combinés à des conditions météorologiques et un manque de ressources alimentaires changeants, n’ont pas facilité pour le paloumayre la «lecture» de la migration. Le phénomène le plus marquant fut sans doute le recul massif dans le Sud-Ouest en fin de saison. Face à un «garde-manger» épuisé (récoltes précoces, champs labourés, glandée quasi inexistante), les palombes ont abandonné leur rôle de migratrices pour adopter un comportement d’hivernantes, naviguant alors entre l’Aquitaine et des zones plus accueillantes.

Plus alarmante encore que le chaos du ciel et les caprices de dame palombe, l’escalade judiciaire a placé une véritable épée de Damoclès sur l’avenir des chasses traditionnelles. La suspension de l’arrêté autorisant la chasse aux alouettes aux pantes par le Conseil d’État, puis l’annulation par les tribunaux administratifs des arrêtés préfectoraux autorisant les expérimentations, a révélé un profond désaccord entre la tradition et l’interprétation du droit européen. Les arguments avancés par nos détracteurs (tels que l’absence d’alternatives satisfaisantes), même s’ils semblent à nos yeux insensés, sont capables à tort de clouer au pilori la chasse aux filets de la palombe en 2026.

Face à cette menace, à l’issue de la saison 2025, une mobilisation inédite et unifiée a germé dans le Grand Sud-Ouest. Des Fédérations de Chasse aux simples paloumayres, l’heure était à la pédagogie et à la transparence. Des réunions publiques massives ont armé les chasseurs d’arguments juridiques, la visite du Ministre délégué (Mathieu Lefèvre) dans les Landes a permis de déconstruire les caricatures et de souligner le rôle des chasseurs. L’union régionale, matérialisée par la présence de toutes les Fédérations des départements concernés, a lancé un avertissement clair au gouvernement : la défense et le maintien de ce patrimoine culturel est non négociable.

La migration 2025 a prouvé que la « belle bleue » s’adapte aux contraintes d’un environnement changeant. Cela impose aux paloumayres d’abandonner les règles d’antan et de repenser l’emplacement de leurs installations en fonction des nouveaux couloirs migratoires (l’importance du vent de sud-est) et de la nouvelle donne alimentaire.

Au-delà des ajustements techniques, le principal enjeu pour 2026 reste la légitimité. Le combat ne fait que commencer. Il est désormais clair que la survie des chasses traditionnelles et en particulier de la chasse à la palombe aux filets dépendra autant de la persévérance sur le terrain que de la force des arguments juridiques et scientifiques face à une opposition déterminée. L’appel à la mobilisation future est explicite : il faudra se tenir prêts à défendre ce pan de notre culture avec la même intensité et la même unité.

Joël Barberin, 
Directeur de la publication

- Migration 2025-

Le Grand Déballage

La migration 2025 a été intense et désordonnée. Les paloumayres ont été surpris de la précocité des premiers mouvements et, même si les chiffres des postes de comptage sont moins importants que ceux de 2024, dans l’ensemble, il y a eu moins d’oubliés et de zones sinistrées. Cela ne veut pas dire que tout le monde a réussi sa saison : les conditions météorologiques, le manque de ressources alimentaires, les vols à haute altitude ou au ras des arbres et les importants phénomènes de recul dans le Sud-Ouest, n’ont pas facilité la lecture de cette migration.

©  Photo B Danjoin
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La saison qui s’achève restera comme un paradoxe puissant. Elle fut l’une des plus riches en termes de diversité, avec des records pulvérisés... surtout en recul. 
Pourtant, elle fut aussi l’une des plus frustrantes pour beaucoup : vols trop hauts, pas de pose, trop de vent, trop de pluie, du brouillard. Si la plupart d’entre vous en ont pris plein les yeux, le succès n’a pas toujours été au rendez-vous.

Des plaines de Scanie aux cols basques, le voyage de la belle bleue s’est déroulé en six chapitres haletants.

I. L’ouverture des vannes

La migration n’a pas tardé à se mettre en place. Dès la Saint-Michel, le signal a été donné par des vents de nord-est qui ont poussé les premiers contingents à quitter la Finlande via l’Estonie. La densité s’est rapidement accrue, notamment grâce à la pression suédoise, dont les chiffres ont grimpé, atteignant 130 000 oiseaux dès le 12 octobre.

Honnay et Défilé de l’écluse :     des chiffres en hausse
Les portes d’entrées vers la France n’ont pas été logées à la même enseigne. Alors que les postes de comptage de la Colline de Sion, de Montagne la Folie et de Crêt de Roches ont vu leurs chiffres divisés par trois par rapport à l’an dernier, ceux de Honnay et du Défilé de l’Écluse les ont multipliés par 2,5, faisant le bonheur d’une partie des chasseurs du Nord pour l’un et de ceux alimentés par le couloir rhodanien pour l’autre.

Les entrées vers l’Hexagone ont connu 3 pics significatifs. Le premier mouvement, le plus important, s’est déroulé le 14 octobre où plus de 500 000 palombes ont été comptabilisées. Le second, le jour de la Saint-Luc, avec un chiffre global de plus de 300 000 oiseaux et pour finir le plus modeste, le 29 octobre avec 100 000 oiseaux.

La Corrèze, épicentre du début
La France a ressenti cette pression d’abord sur l’axe central. Le poste de Saint-Sulpice-les-Bois sur le Plateau des Millevaches est devenu le baromètre de cette intensité précoce, enregistrant 71 680 palombes dès le 2 octobre, un chiffre exceptionnel pour l’époque, du moins depuis quelques années où on est plutôt habitué à des démarrages tardifs. En 2023 par exemple, le premier pic significatif était le 15 octobre et 

 [...]

 - Chasses Traditionnelles -
Une incroyable mobilisation

Les chasses traditionnelles ne sont pas mortes et ne veulent pas mourir, c’est le constat que nous pouvons faire à l’issue de cette saison 2025. Les nombreuses initiatives des fédérations d’abord, mais aussi à titre individuel de paloumayres sur le terrain ou sur les réseaux sociaux montrent que la mobilisation est sans précédent de la part des chasseurs mais également des politiques pour défendre ce patrimoine culturel.

©  Photo J. Barberin
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Le 24 septembre dernier, le juge des référés du Conseil d’État, Gilles Pellissier, a rendu une ordonnance suspendant l’arrêté du 28 août 2025 autorisant la capture de 98 702 alouettes des champs à l’aide de pantes dans les quatre départements du Sud-Ouest. Cette décision souligne la constance du magistrat, connu pour sa rigueur envers les méthodes de chasse traditionnelles qu’il juge non conformes au droit européen.

Pourtant, le 22 septembre, lors de l’examen des recours en référé déposés par One Voice et la LPO, tout semblait être en bonne voie. Pendant plus d’une heure, les différentes parties ont pu exposer leurs arguments. Le ministère de l’Écologie, la FNC et les fédérations départementales des chasseurs des départements concernés ont présenté point par point l’ensemble des arguments juridiques démontrant la légalité de la chasse à l’alouette aux pantes. Alors que nos détracteurs se sont principalement focalisés sur la question de « l’alternative satisfaisante aux pantes », un membre de la LPO préconisant même de faire des élevages d’alouettes des champs en faisant de la reproduction par insémination, ce qui a déclenché les rires de la majeure partie de l’assemblée présente. Quand on voit la faiblesse de leur argumentaire et l’absurdité de leurs propos, on ne peut qu’être confiant sur l’issue… et pourtant

Une suspension justifiée par l’urgence et le droit européen

Dans son ordonnance, Gilles Pellissier a estimé que l’exécution de l’arrêté portait une « atteinte grave et immédiate » aux intérêts défendus par les associations One Voice et la LPO. L’alouette des champs, classée « quasi-menacée » en France, voit ses populations décliner depuis des décennies. (Ce classement est établi par  [...]

About

- Dossier Technique -
Quel emplacement pour une palombière en 2026

Quoi de plus excitant, lorsque l’on est passionné par l’oiseau bleu, que d’avoir comme projet la construction de sa propre palombière. La tête pleine de rêves, le paloumayre se projette dans son coin de forêt, il s’imagine faisant appeau sur une belle volée et songe à remplir de palombes les cimes de ses plus beaux arbres ! Pour que ce rêve devienne réalité, l’emplacement de l’installation est la clé principale de la réussite !

Le choix de la position de sa future palombière ne se fait pas au hasard, il faut procéder de manière méthodique et cela passe obligatoirement par une période plus ou moins longue d’observation, de réflexion et d’essais. La précipitation dans ce style de projet est souvent vouée à l’échec, la patience est de mise afin de déterminer précisément l’implantation de la cabane.

Adaptation aux évolutions du couloir migratoire 

Oublions les règles d’antan, les réflexions du style « il faut un grand bois pour poser des palombes » ou encore, « il faut monter la cabane sur un point haut, histoire de voir arriver les oiseaux de loin ». Les astuces qui jadis faisaient mouche ne sont quasiment plus applicables aujourd’hui, les ramiers migrateurs ont évolué et il faut sans cesse se remettre en question et s’adapter à la situation du moment. Les couloirs migratoires changent, se resserrent ou s’excentrent et en fonction des vents et des conditions météorologiques, ils peuvent différer d’une année à l’autre. Les axes de passage peuvent aussi être très variables en fonction des régions. Dans le Béarn, le Pays Basque, le Gers et les Landes par exemple, les palombes peuvent, dans la même journée, arriver du nord-est et de l’est dès la pointe du jour et remonter du sud/sud-ouest en fin de matinée ou encore débouler de l’ouest dès le  [...]

©  Photo N. Buoro
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contact

TEL: 06-72-62-58-17 / contact@palombe-tradition.com
24 rue de la forge 47700 CASTELJALOUX

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