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Palombe&tradition N°22

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SOMMAIRE

L’ÉCHO DES CABANES.
DOSSIER KLAUS
     La tempête frappe au cœur de la tradition
     Le grand Sud-Ouest meurtri dans son cœur et dans son âme
      « C’est une partie de notre vie qui s'en va »
      L’aide ne viendra pas des assurances
      « Il faut avoir le courage de repartir »
GENETIQUE - Palombe blanche
INDEX des articles parus dans les N°10 à 20
ELEVAGE - Construire la volière idéale
PALOMBE & RUGBY - Joël Bétous
Autour d’elles… je ne veux qu’ailes
GIFS -  Huit palombes  sous « surveillance rapprochée »
ETRANGER - Biset à la fronde
La tête dans le ciel…
ITALIE - La magie du Bois Mesola
LES RECETTES DU PALOUMAYRE
Infos sur les chenilles

Edito

Klaus, dix ans après Martin, ça recommence…

Nous avons bouleversé le contenu du magazine à la dernière minute à la suite de la catastrophe subie par tous les paloumayres du sud-ouest.

Alors que nous finissions à peine d'éponger les dégâts de la tempête de 99, ( 100 000 hectares ont été replantés dans le Médoc ) presque dix ans après, voilà que le ciel nous retombe sur la tête et les dégâts subis sont au-delà de ce que l'on peut imaginer. 300 000 hectares de forêt ont été dévastés dont un bon quart où il ne reste rien. L'ouragan Klaus, force 12 sur l'échelle de Beaufort, n'a donc pas laissé beaucoup de palombières debout, il a également tué 4 personnes par des chutes d'arbres.
Dans bon nombre de palombières tout est à refaire, s'il reste assez d'arbres pour remonter au même endroit.  Pour d'autres, il faudra trouver un autre lieu ou changer de technique, quitte à chasser au sol comme les « rouquetières ».
J'ai entendu plusieurs chasseurs parler de se regrouper sur un site commun pour bénéficier de ce qui reste d'une palombière, mais encore faut-t-il trouver le site, ce qui ne sera pas évident et les places seront chères.
Abasourdis, beaucoup d'anciens disent ne pas avoir le courage de remonter leur chasse et échafaudent déjà des plans pour aller chasser chez l'un ou chez l'autre. Les palombes qui les nargueront au prochain passage d'octobre risquent de leur soulever le cœur. Ne croyez pas qu'ils en resteront là, ils remonteront leur palombière, coûte que coûte, là ou ailleurs, à condition bien sûr qu'il reste quelques arbres pour chasser.
Par solidarité avec la population forestière, les chasseurs se sont mis tout naturellement à leur disposition. Si nous sommes chasseurs de palombes, nous n'en sommes pas moins citoyens et l'entraide a fonctionné à fond dans les petits villages landais. Habitués à manier la tronçonneuse, les paloumayres ont donné un coup de main pour dégager les routes et les chemins d'accès aux maisons.

Je souhaite bon courage à tous les « collègues » sinistrés, je sais que la passion est un moteur mais sera-t-il assez puissant pour se relever ?

​

Philippe Ducos, rédacteur en chef

Elevage - Construire la volière idéale

Il existe plusieurs types de volières, de la volière classique qui peut accueillir quelques palombes à l'immense cage dans laquelle coule un ruisseau et entre toutes sortes de variantes.

Avant de commencer la construction d'une volière, il faut se poser une question, quelle sera sa destination ? Suivant ce à quoi on la destine, cela impose quelques variantes. 
Je parle ici d'une volière pour palombes, pour les pigeons beaucoup moins exigeants la plupart des cages peuvent convenir.
La situation de la volière est très importante, la logique voudrait qu'elle soit à l'écart de toute activité humaine et qu'elle soit au fond du jardin ou dans un endroit tranquille. ERREUR! Mieux vaut les avoir à proximité de la maison de façon à ce que les palombes voient de l’activité autour de leur volière. Autre avantage, avoir plus facilement un œil sur elles afin de détecter la moindre anomalie de comportement ou signe de maladie. 

La volière à appeaux type « landais » :
C'est la volière classique qui jouxte l'entrée de toutes les bonnes fermes landaises, elle sert à retenir au plus une quinzaine d'oiseaux. C'est la réserve d'appeaux pour la saison prochaine. Beaucoup sont sur pilotis, c'est-à-dire décollées du sol par un caillebotis de grillage qui empêche les oiseaux d'être en contact avec leurs fientes. Pour des petites structures, certains ne les fixent pas au sol et peuvent ainsi les déplacer pour nettoyer et récupérer les fientes tombées au sol qui feront un excellent engrais pour le jardin[...]

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Gifs - Huit palombes sous « surveillance rapprochée »

Première en Europe : le GIFS France (Groupe d’Investigations sur la Faune Sauvage) pose des balises Argos solaires sur huit pigeons ramiers ( palombes ).

Jamais le pigeon ramier n’a bénéficié d’une étude aussi poussée en France et en Péninsule Ibérique. Après une pré-étude avec des balises Argos de 20  grammes, le GIFS France se lance dans un projet européen avec le suivi des oiseaux équipés de balises solaires de 12 grammes et 18 grammes ( durée de vie des balises entre 3 et 7 ans ). Objectif : mieux connaître la biologie de cet oiseau sur le long terme : sa phénologie, sa fidélité aux sites de nidification et d’hivernage, sa fréquentation à des sites préférentiels lors de haltes migratoires.
Migration, déplacements, occupation des territoires, fidélité des sites… tous ces aspects de la vie des pigeons ramiers restent à affiner. Le GIFS France ( Association regroupant les 13  Fédérations Départementales des Chasseurs d’Aquitaine et de Midi-Pyrénées sur l’espèce du pigeon ramier ), en collaboration avec la Fédération de Chasse d’Euskadi et la Délégation des Ressources Forestières du Ministère de l’Agriculture du Portugal, a en effet décidé d’équiper huit pigeons ramiers de balises Argos solaires en février 2009. Cet appareil très léger révolutionne l’étude des oiseaux migrateurs [...]

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Dossier Klaus - La tempête frappe au coeur de la tradition

Après Martin en 1999, la tempête Klaus a balayé le Sud-Ouest et notamment la zone de chasse traditionnelle de la palombe, y causant d'énormes dégâts. Il faudra du courage pour réparer ce qui est réparable et du temps pour  que certaines zones redeviennent utilisables pour la chasse.

1999, au lendemain du cauchemar, les météorologues s'étaient montrés rassurants. Une telle tempête était centennale, exceptionnelle, il était peu probable que la génération ayant subi les ravages de Martin ( nom donné à l'épisode climatique de la fin du siècle dernier ) puisse connaître à nouveau une telle catastrophe. Et voilà, neuf ans plus tard c'est Klaus qui vient de balayer le sud-ouest avec la même violence. Un peu plus bas sur la carte, comme s'il devait terminer le sale boulot entrepris par son prédécesseur. 
En 1999, c'était plus au nord, du Médoc à la Dordogne et à la Corrèze, en passant par la Charente-Maritime et la Charente que les rafales avaient commis les plus gros dégâts. Le massif landais avait été touché mais pas avec une telle intensité. Il y avait eu de la casse mais pas d'une façon comparable à ce qui vient d'arriver.
Cette fois Klaus a frappé au coeur de la forêt landaise. Entre le Médoc et le Pays Basque, il s'est engouffré dans une énorme bande de 200 kilomètres de largeur pour apporter la désolation jusqu'aux Pyrénées-Orientales. Le plus surprenant est que ces vents arrivant du Golfe de Gascogne qui ont atteint des pointes de 170 kilomètres à l’heure au Cap-Ferret et à Biscarrosse, ont gardé une grosse partie de leur puissance à l'intérieur des terres, pour preuve les 152 kilomètres à l’heure enregistrés à Mont-de-Marsan. Et pire encore, il ne s'agissait pas d'un gros coup de vent classique, cette fois les rafales se sont succédées pendant des heures interminables, comme pour mieux achever de coucher ou de casser les pins de la forêt landaise.
Une tristesse compréhensible [...]

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